Il est de « très bonnes questions » qui font évoluer une équipe ou une personne mieux que n’importe quel discours. Ce sont ces questions qui « nous rendent intelligent » parce qu’
elles nous font changer de regard et nous ouvrent à une façon de voir différente. Ce sont de fortes questions simples qui nous font aller au fond de nous-même, car
elles nous bousculent sans nous imposer de réponses.
Pascal Ide, dans son livre « aimer l’autre sans l’utiliser » nous propose une de ces « très bonnes questions » :
« ce que je fais, est-ce que je le fais pour moi ? est-ce que je le fais pour l’autre ? ». Nous pouvons nous la poser régulièrement : lorsqu'un manager accompagne un collaborateur, lorsque nous sommes au service d’un client, lorsque nous sommes dans une équipe.
Par sa radicalité, cette question nous fait vérifier que nous ne mettons pas les autres à notre service.
C’est fondamentalement la question du respect. Celui qui se sent instrumenté d’une manière ou d’une autre est atteint dans sa dignité, car il ne se sent pas respecté ! C’est également la question de la confiance. Nous savons bien, au fond de nous-même, que si nous nous sentons utilisé par une autre personne ou un groupe, quelque chose se casse dans notre relation et nous perdons confiance !
C’est donc une question très pratique !
Elle est un guide pour la construction d’une très haute qualité relationnelle. Elle enracine les valeurs d’une entreprise dans les comportements.
Certes, l’honnêteté nous oblige à reconnaître que, le plus souvent, nous ne pouvons pas répondre de façon tranchée. Mais justement nous la poser nous permet de démêler le non et le oui et ainsi
clarifier nos intentions. Nous savons aussi que nous ne saurons pas y répondre définitivement et que nous aurons besoin d’y revenir seul ou collectivement avec humilité, exigence et persévérance.
Mais en nous la posant, nous travaillons notre intention et nous progressons. La question de Pascal Ide est un guide, une de ces questions fortes que nous aimons tant chez Pragma. De celles qui nous dérangent et, parce qu’elles nous dérangent, nous font progresser.
Tous les champs de la relation sont impactés : le management, la vie d’équipe, les clients. Elle est très pertinente pour développer la qualité de la relation client. Chacun peut se demander : ce que je fais, dans quelle mesure je le fais pour mon client ? Dans quelle mesure je le fais pour moi ?
Lu par
Nicolas Masson, Associé PRAGMA Management